C’était un week-end parfait.
D’habitude le week-end de la Saint Valentin s’annonce hyper déprimant, pas cette année car je l’ai décidé.
Ça fait un moment que l’on ne s’est pas vu avec ma sœur, j’ai envie de lui faire une surprise ; son plat préféré des Saint Jacques.
« Je te rapporte une surprise » me dit-elle aussi. C’était un dessert. Elle l’a pris dans une boulangerie la meilleure du village où elle vit lorsqu’elle va en cours. En revenant j’ai vu qu’il s’agissait d’un dessert à la framboise, j’ai raté mais je l’ai mangé, parce qu’après m’avoir offert un bouquet de roses, ce dessert était trop mignon. C ‘est là que je me dis que manger ce n’est pas seulement se nourrir.

Nous avions décidé de prendre notre déjeuner de Saint Valentin à l’Auberge Pom’poire.
Leur récente étoile n’ayant rien à voir avec ce choix. La raison alors ? Marie n’aime pas le foie gras, voilà tout. Je ne suis pas une grande fan des restaurants à emporter, il manque quand même un truc … Bref, on commence par les grignotages… à tomber par terre, mention spéciale pour le croque à la truffe.
L’entrée raviole de langoustine et légumes de saison. A chaque bouchée c’est une explosion de saveurs, cette entrée fait voyager. L’émotion arrive lorsque je croque une noisette. Rien de plus banale me direz-vous ? Sauf la noisette qui vient sublimer cette entrée.

En plat, c’est la poulette de Racan, écrasé aux truffes, gel oignon. Marie ma sœur est une dingue de volaille. Elle plonge son couteau dans la poulette et me regarde l’air ébahi, – « oh c’est comme dans du beurre » fais-moi de la volaille comme ça la prochaine fois, merci ma sœur mais je ne suis pas chef ! Ce plat est sublime, la volaille on l’aura compris est sublimée, la cuisson parfaite, le gel d’oignon twiste ce plat de haute voltige.

Le dessert, il est en forme de cœur, je ne sais pas ce que je mange c’est Marie qui a l’énoncé.
Une cuillère dans un entremet très crémeux, puis une pointe d’acide d’amer, litchi, rose ? Nous y voilà pamplemousse.
Il y a aussi du Timur dans ce cœur de Saint Valentin. C’est délicieux. L’ensemble du menu par l’auberge Pom’poire était presque aussi émouvant que comme au restaurant. Marie ne boit presque que du vin blanc, alors nous avons passé le déjeuner à boire une Cendrillon de François Plouzeau. Sauvignon sec, mais pas très vif, avec un peu de gourmandise, qui se mariait parfaitement aux plats.
Ce déjeuner à sublimé un week-end parfait avec ma petite sœur.
