Christophe Hay à Fleur de Loire
Fleur de Loire. C’est plus que l’ouverture d’un restaurant, c’est un évènement.
Christophe Hay que l’ont connaissait à la Maison d’à Coté situé à Montlivault signe là un rêve Blésois. Alors ça donne quoi ?
À l’arrivée on sait que c’est tout neuf. Les extérieurs ne sont pas encore finis. Moi et ma passion pour les espaces verts…., j’attends plutôt de savoir ce qu’il y a dans l’assiette.
Nous arrivons dans la salle du restaurant, vue sur les cuisines. Toujours aussi fascinant.
Contrairement à la maison d’à côté, ici toutes les tables ont vue sur la cuisine. C’est grand, spacieux, lumineux, mais très chaleureux.
En apéritif, les bulles, cuvée Gabriel, du chenin, du chardonnay. Happy birthday to us.
Amuse-bouche: je me souviendrais encore longtemps de la perfection du tarama que j’avais déjà beaucoup aimé à l’inauguration. Pensée à Noëlla Morentin.

Nous arrive à table le beurre, je suis une fan de beurre. Il y en a une nature et l’autre au caviar de Sologne, une vraie bombe gustative.
Le premier plat que nous dégustons c’est le mulet de loire , travaillé avec du concombre mayonnaise au jus.
C’est celui-ci qui me laisse un souvenir fabuleux. Croquant, frais, acidulé et pas aqueux. Délicieux.
En accord on a dégusté un magnifique Sauvignon blanc, très pur et très élégant, très fin.
Le plat suivant était un plat signature de la Maison d’à Coté, la tomate.
Confite avec de la moutarde Martin Pouret qui elle n’est pas en pénurie. Dans ce plat on retrouve le gout de la tomate concentré, son acidité et sa sucrosité ce qui en fait un plat tout en gourmandise.
La crêpe de brochet, que oui j’ai mangé avec les doigts. La crêpe de la cantine en version gastronomique qui nous renvoie en enfance, comme le plat suivant.
Le Colza.
À Férolles là où j’ai grandi, quand c’était la saison, si tu supprimes les champs de Colza, le village n’existe plus sur la carte.
L’odeur de l’enfance. C’est quoi ?
C’est l’odeur des étés chauds, de la chaleur sur mon visage quand j’allais voir mon grand-père à vélo.
L’odeur de la campagne, l’odeur des moissons. Oui ce plat me rappelle tout ça.
Au visuel le colza ressemble à du caviar. En bouche c’est croquant. C’est une nouvelle saveur, parfumée.
Ensuite une bouchée d’aubergine. On parle souvent de la perte de gout des légumes. Ici, on goute l’aubergine dans toute sa puissance. Ni trop ni trop peu.
Arrive , l’agneau, majestueux, le couteau est sublime, il vient trancher une viande tendre et délicate, néanmoins puissante.
Avec ce plat Hugo Vasseur le sommelier nous sert un vin rouge bien puissant.
Je n’ai pas la carte en tête, à l’aveugle, je pars sur un cabernet franc de Pierre Gautier, finalement je me demande s’il n’y a pas du Côt, raté c’était un 100% Cabernet franc de Geoffrey de Nouël. Puissance et élégance, un futur grand du vin.
Que ce soit cette année ou l’année dernière, j’ai été bluffée par le fromage : de chèvre.
Sa douceur, sa puissance, son amertume. Additionné à la poire tapée ce plat est une madeleine de Proust.
Le dessert, la rhubarbe. Je crois que je n’ai jamais gouté une rhubarbe aussi extraordinaire. C’était vraiment somptueux.
À ceux qui me demandent comment c’est Fleur de Loire ?
Matériellement parlant, c’est un restaurant ouvert depuis le mois de juin 2022. D’ici quelques temps on sentira pleinement la chaleur de ces lieux qui surplombent magnifiquement la Loire.
Gustativement parlant c’est bon.
Bon comme la finesse, la rigueur et la générosité qui caractérisent la cuisine de Christophe Hay.
Merci à toutes ses équipes, merci particulier à Gersande qui prouve que dans les restaurants de prestige le personnel n’est pas figé.
Quai Villebois Mareuil, 41000 Blois